Entre 2.5 et 3 millions de personnes se servent de TOR (The Onion Router) quotidiennement, mais seuls 6.7% de ces utilisateurs le font avec une mauvaise intention… Et les autres alors, ils font quoi dans cet endroit ?
Tout d’abord une définition de la chose, c’est quoi le Dark web ?
D’après Wikipédia le dark web, aussi appelé web clandestin ou encore web caché, est le contenu de réseaux superposés qui utilisent l’internet public, mais qui sont seulement accessibles via des logiciels, des configurations ou des protocoles spécifiques. Le terme est formé sur l’anglais « dark », qui signifie « noir, sombre », et sur web, qui renvoie à la toile du réseau Internet.
Le Dark Web se trouve où dans l’iceberg ?
Il existe 3 surface du web, et comme un iceberg, il y a la surface visible… et il y a le reste.
Le Web de surface tout d’abord. Il représente environ 10% de la totalité d’Internet. C’est là que se trouve, ce que tout le monde peut trouver sur un moteur de recherche comme Google ou Yahoo. C’est grand mais ce n’est que la partie visible de l’iceberg. Tout le reste est en dessous. Notamment le deep web.
Le deep Web ? C’est l’endroit où sont stockées des données plus confidentielles et pas accessibles à tout le monde. Y sont stockés par exemple, les mots de passe, les compte bancaire ou les données médicales. Cette partie constitue de fait la grande majorité de l’Internet. Mais il y a encore plus et plus caché avec le Dark Web.
Le dark Web abrite toute sortes d’informations, qui ne sont dark, ou obscures, qu’en raison de leur difficulté d’accès (voire de la « noirceur » de ce que l’on peut y trouver…).
Le Dark Web pour quoi faire ? Pour quels usages ?
Dans un article de Big Date du 8 décembre 2020, Elina S. explique que des chercheurs de Virginia Tech ont travaillé sur la manière dont les gens utilisent réellement le réseau TOR. Eric Jardine et ses collègues ont pu constater que sur une journée, seuls 6.7 % des utilisateurs utilisent TOR à des fins illégales. Tous les autres l’utilisent uniquement pour conserver leur vie privée. Ces chercheurs ont découvert que les utilisateurs qui s’en servent à des fins néfastes habitent généralement dans les pays démocratiques libéraux. Par contre pour des pays comme la Chine ou l’Iran, par exemple, ce réseau sert principalement pour la liberté d’expression.
Nous savons tous que sur le Dark Web, il est possible de trouver le pire du pire sur lequel je ne m’étalerais pas ici (y a quand même des pubs à ne pas faire), mais il y a aussi d’autres choses, plus positives.
Dans les pays où la censure est très active (Chine ou Iran par exemple…), le Dark Web permet d’échanger des informations. Dans certains pays comme la Turquie ou la Russie, il permet à la communauté homosexuelle d’avoir un peu de liberté… ou à l’opposition politique de s’exprimer.
Le Dark Web peut aussi servir pour se soigner. Par exemple, on peut y commander certains analgésiques ou somnifères interdits aux Moyen Orient ou en Asie alors qu’ils sont courants en Europe. Et aux États Unis, où se soigner peut très vite coûter très cher, le Dark Web peut aussi permettre de trouver des médicaments.
Le Dark Web peut aussi servir à révéler des abus de pouvoirs… Je suis sûr que tu as entendu parler de Julian Asselange ou Edwar Snowden. Pour garantir l’anonymat des lanceurs d’alertes plusieurs plateformes ont d’ailleurs été créées, comme Globaleaks ou SecureDrop.
On vient de le voir, les personnes qui se servent de TOR, le font majoritairement pour une question de respect de la vie privée. Du coup, tu te doutes bien que les gens qui achètent sur le Dark web ne vont pas se servir de leur carte bleue. Le moyen de paiement le plus courant dans cette partie du web ? C’est le bitcoin. C’est cette monnaie virtuelle dont Patrick nous a parlé dans son billet sur le digital pour tous. Je te laisse le relire si tu veux en savoir plus sur cette monnaie.
Pour aller plus loin ?
Tu sais maintenant, que dans le DarkWeb, tu peux trouver le pire comme le meilleur. Il faut savoir que télécharger TOR n’est pas illégal en France. Mais par exemple aux Etats unis, son simple téléchargement t’envoie directement sur des listes de surveillance gouvernementale. La fête ?
Alors si tu as une âme de lanceur d’alerte, vas-y vite, on a besoin de toi… Mais si tu n’as pas l’âme d’un warrior du digital, fais attention car il y a quand même beaucoup d’arnaques et de dangereux pirates…
Un peu de lecture
https://fr.wikipedia.org/wiki/Dark_web
https://fr.vpnmentor.com/blog/quest-ce-que-ledark-web-et-comment-y-acceder-en-3-etapes-faciles/
https://www.avg.com/fr/signal/what-is-the-dark-web
https://www.futura-sciences.com/tech/questions-reponses/internet-difference-deep-web-dark-web-15026/
https://www.lebigdata.fr/dark-web-pas-que-du-negatif
https://www.clubic.com/technologies-d-avenir/article-869563-1-dark-web-mythes-realite.html
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Passionnée par la culture, l'art et la lecture. Œuvre pour la préservation du patrimoine culturel. Féministe engagée, milite pour l’égalité des genres et l’inclusion